mercredi 21 septembre 2016

Pourquoi j'arrête Hannibal.

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Ça y est. Au bout de deux saisons, j'en peux plus et je jette finalement l'éponge. D'ailleurs, je ne sais toujours pas pourquoi je me suis désespérément accrochée à cette série au moment même où je commençais à saturer. Peut-être parce qu'Hannibal, c'est un petit plaisir coupable, et on y retrouve les ingrédients qui en font une série complètement tendance : les personnages sont pratiquement tous cinglés, avec des looks ultra-soignés qui doivent coûter un bras et une ambiance complètement glauque et décalée, en nous montrant au passage toute une batterie d'images plus esthétiques les unes que les autres. Un plaisir coupable qui s'appuie sur l'un des personnages les plus mythiques de la littérature, et qu'on regarde en disant "nan, mais c'est Hannibal quand même, je peux pas rater ça". Mais détrompez-vous, vous le pouvez tout à fait.

Si vous ne connaissiez pas la série, Hannibal se voulait être au départ une sorte de préquelle à Dragon Rouge, expliquant ainsi les origines de la rencontre entre le célèbre cannibale et le profileur Will Graham. Plusieurs personnages assez uniques en leur genre vont graviter autour de ce fameux duo, que ce soit des sociopathes fous dangereux ou de simples collègues de Will, en passant par toute une compagnie de psy loufoques et intrigants. Les deux premières saisons tournent donc autour des liens étroits entre les deux hommes, unis par plusieurs types de relations ambiguës (psychiatre/patient, amis/rivaux, prédateur/proie) et qui accumulent les révélations fracassantes. Parfois, les chemins que prend le scénario sont inutilement complexes et gratuitement gores, ce qui contribue davantage à nous rendre perplexes qu'à nous donner envie de tout savoir. Mais je me suis accrochée, parce qu'après tout ...

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Et pourtant, petit à petit mon intérêt pour le mystère principal avait décru, puisque la série s'emmêlait de plus en plus dans tous les sens, avec des épisodes dont la cohérence était toute relative (des épisodes bourrés de séquences bien crades, entrecoupés de longs et fastidieux épisodes où on parle beaucoup pour ne pas apprendre grand chose), mais je suivais quand même parce que bon, ça faisait quand même une plombe que je voulais savoir comment tout ce carnage finirait. Mais là franchement, alors que tout le monde a compris qui était vraiment Hannibal, qu'on découvre ses motivations, qu'on a même un peu de compassion pour ce destin brisé ... Hop, Byan Fuller nous sort de son chapeau "une romance riche en tension sexuelle" (je cite) entre les deux hommes. Vous l'aviez pas vu venir ? Moi non plus. Sérieusement, est-ce que c'était nécessaire de nous imposer une saison 3 (qui sera d'ailleurs la dernière saison, et c'est tant mieux) avec un scénario aussi faible et abracadabrant ? 

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Eh bien non, cette fois, les aventures d'Hannibal et Graham ne m'intéressent plus une seule seconde. Je ne suis absolument pas contre une série gay-friendly, mais dans le cas présent c'est juste du grand n'importe quoi, surtout quand on prétend refaire quelque chose de fidèle à l'original. A un moment donné, il faut être un minimum cohérent et arrêter de se cacher éternellement derrière une franchise qui attire les téléspectateurs. J'ai juste eu la désagréable impression de regarder une mauvaise fanfic, alors qu'il aurait suffi de créer des personnages originaux pour que l'idée me plaise (peut-être). Mais dénaturer Hannibal de la sorte, désolée, je l'ai toujours en travers. Les pointes d'humour noir, les explosions de sang et de membres qui volent dans tous les sens, les mimiques (fort réussies) de Mads Mikkelsen, les fringues sympa, les appartements à tomber par terre et la BO plutôt cool, tout ça ne suffit plus à sauver une série pour laquelle j'ai l'impression qu'on se fout violemment de notre gueule.

1 commentaire:

  1. j ai regarde les 3 premiers episodes mais je n ai pas aime...
    les films sont bien mais la srrie est trop lente et glauque
    je n aime pas du tout

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