samedi 1 août 2015

Le petit monde fascinant d'Emilie Autumn.


Il y a des gens qui adhèrent de suite au monde très particulier d'Emilie Autumn. Et d'autres qui, comme moi, ont mis du temps à apprécier sa voix très particulière. Pour être honnête, au début j'étais rebutée. Pourtant, pas mal de mes connaissances en étaient fans, voire même pire que fans, connaissant les chansons par coeur ainsi que le nom de toutes les Bloody Crumpets, les Nymphes du monde d'Emilie. Bref, je n'ai pas tout de suite été touchée par la magie de sa voix : il m'a fallu plusieurs écoutes pour me rendre compte que finalement, j'aimais plutôt bien. Parce ses morceaux déroutants et pour le moins originaux peuvent mettre un certain temps à se faire apprécier, tant cela ne ressemble à rien de ce qui a pu être fait auparavant. En effet, Emilie Autumn a créé son propre style musical, baptisé le "Victorindustrial". Le reste avait déjà mon absolue adoration : l'univers, les costumes (qu'elle fabrique elle-même, ayant par ailleurs son propre site de vente), sa fascination pour l'univers de la psychiatrie, l'ambiance de ses chansons, avec moult tic-tac d'horloges qui sentent bon les greniers poussiéreux, et comment ne pas citer sa virtuosité de violoniste ? Il se trouve qu'en plus de tout cela, elle écrit ; je veux dire, en plus de ses chansons. The Asylum : For Wayward Victorian Girls est une histoire qui raconte sa vie et celle d'une autre femme à l'époque Victorienne, les mettant en scène dans un hôpital psychiatrique. 

Cette artiste me touche également de par son parcours de vie, que je n'échangerai pour rien au monde avec elle. Emilie Autumn est une écorchée vive, atteinte de troubles bipolaires, ayant supporté un avortement, des viols dès l'âge de 6 ans et une tentative de suicide, ayant perdu son père en 2004 et ayant subi un internement forcé quelques mois plus tard. Pourtant elle ne se plaint pas de tout ça, estimant que toutes ces souffrances l'aident à construire son univers, et que l'art lui permet également de surmonter sa douleur quotidienne.

Venez donc vous faire du bien aux ouïes par ici :




Et par là :

1 commentaire:

  1. Le ressenti que j'ai en l'écoutant est assez étrange. Je trouve ça agréable, il y a une belle musicalité, mais pour moi il manque quelque chose, il y a comme une distance entre la musique et son chant, comme s'il manquait des instruments ou que la mélodie n'était pas assez riche pour lier vraiment les deux, je sais pas trop.
    Sinon oui un bel exemple de résilience et d'art-thérapie sans doute aussi.
    Il y a un album que j'aime beaucoup du groupe My Pollux, la chanteuse me fait un peu penser à Emilie. Peut-être que tu aimerais : https://www.youtube.com/watch?v=G_745IFnNNo si le son rock te séduit pas trop il y a une jolie version acoustique : https://www.youtube.com/watch?v=kFDo_3yCEbA

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