samedi 14 juin 2014

"Winter's Tale", d'Akiva Goldsman.

Aujourd'hui, je me suis dit "Tiens, on est samedi, il ne fait pas beau et on s'ennuie, si je me faisais un petit feel good movie pour combler cet après-midi ?". Du coup, je suis allée voir ce que j'avais en stock et je me suis souvenue de mon précédent article. Alors forcément, je me suis dit "Let's go, regardons Winter's Tale d'Akiva Goldsman, c'est KT Tunstall qui chante la chanson de fin." Je sais, on dirait que j'ai des critères un peu spéciaux mais je vous rassure, je vous résume la situation. Bref, j'avais dit que le casting était plutôt chouette même s'il y avait Will Smith et pourtant, je me suis fait la réflexion juste après l'avoir vu qu'oh merde, il y avait Will Smith dedans, ça gâchait tout, alors que j'avais pensé plus tôt que ce n'était peut-être pas grave.

Vous savez, d'ordinaire je n'aime vraiment pas les comédies romantiques. Je crois que j'ai un problème avec ce qui dégouline. J'ai le droit, je fais ce que je veux.


Attention, ça va spoiler. 

Winter's Tale (Un amour d'hiver en VF) est une comédie romantique fantastique qui reprend pas mal de clichés du genre, mais je dirais que ce n'est pas son principal défaut. Le problème avec ce film, c'est qu'on ne comprend rien. J'exagère peut-être un tantinet mais le fil conducteur est carrément bancal à mon goût. 

A New York, en 1916, Peter Lake (Colin Farrell) est un voleur qui passe son temps à fuir une bande de malfrats menée par Pearly Soames (Russell Crowe). Un jour (au tout début du film en fait), alors qu'il s'enfuit, Peter tombe nez à nez avec un cheval blanc posé là. Il monte dessus et pendant ce temps, les méchants se disent "Non, non, on ne va pas lui tirer dessus, on va y aller au couteau." Normal, sinon il n'y aurait pas eu de film, fuck logic comme on dit. Un peu plus tard, en se promenant avec son cheval blanc, il s'arrête devant une maison qu'il décide de cambrioler et là, surprise, la jeune damoiselle propriétaire des lieux, Beverly Penn (Jessica Brown Findlay), joue du piano tranquillement. Du coup, les regards se croisent, c'est love at first sight et c'est tout naturellement que Beverly propose à Peter de se boire un petit lapsang souchong. Là, elle lui apprend qu'elle est malade et condamnée (la tuberculose) et forcément, Peter est très triste car il l'aime très fort (oui, ça fait vingt minutes qu'ils se connaissent, parfaitement). Peu après, Pearly Soames apprend que Peter est amoureux alors il décide de tuer Beverly pour l'atteindre. Mais comme Peter est trop fort, il passe par là au même moment et empêche le kidnapping de sa belle grâce à son cheval blanc (c'est la deuxième fois qu'ils se voient et Colin Farrell sauve une princesse sur un cheval blanc, tout va bien). Beverly amène Peter et le cheval dans sa résidence secondaire où se trouve déjà toute la famille. On ne sait pas pourquoi tout le monde est parti avant elle, ça n'a aucun sens. Ou alors on le sait et je n'ai pas compris, mais comme il y a beaucoup de choses que je n'ai pas comprises, ceci expliquerait cela. Le soir du nouvel an, Peter et Beverly font l'amour, c'est la première fois pour elle et, du coup, elle meurt juste après. Peter est dévasté, après l'enterrement il se fait choper par Pearly Soames qui lui casse la gueule et le jette dans la flotte depuis le Brooklyn Bridge.

Et là, on entre dans la partie fantastique. Quand Peter sort de l'eau, on se retrouve en 2014. On comprend un peu mais pas tout de suite qu'il n'a pas fait un bon dans le temps mais qu'il a vécu toutes les années depuis 1916 sans vieillir ni mourir. Depuis tout ce temps, il erre amnésique dans New York jusqu'à ce qu'il croise la route d'une petite fille cancéreuse qui, avec sa mère (Jennifer Connelly), l'aident à retrouver la mémoire. On retrouve aussi Pearly Soames qui n'a pas vieilli non plus parce qu'en fait, c'est un démon ! Oui, oui ! Un démon qui, avec sa clique de démons, bossent pour Lucifer (Will Smith ... Ouais, je sais, no comment) afin d'empêcher les miracles de se produire (je sens le gros mindfuck t'envahir, lecteur). Parce qu'en fait, on vit dans un monde où les gens accomplissent des miracles : on ne sait pas pourquoi, on ne sait même pas comment, on ne sait pas si des gens sont choisis ou si tout le monde peut le faire mais c'est comme ça, les gens accomplissent des miracles ; et si Peter est toujours vivant, c'est parce que c'est le miracle de Beverly avant de rendre l'âme. Vous allez me dire, en quoi est-ce un miracle d'empêcher l'homme qu'on aime de mourir et qu'on oblige à vivre cent ans sans savoir pourquoi ? Et bien apparemment, c'était justement pour qu'il croise Abby (la petite cancéreuse de 2014) et qu'il la guérisse.

"Je te raccompagne pas vers la sortie mais tu ne piques pas l'argenterie hein, hihi !"

On a même pas parlé de la coupe de cheveux ridicule de Colin Farrell.

Cette femme a donc plus de cent ans et travaille toujours. Oui, mes braves gens.
Tout est normal, aucun problème.
Will Smith qui porte des boucles d'oreilles et un t-shirt en 1916 dans le rôle de Satan himself ; Colin Farrell qui guérit le cancer en ne faisant rien du tout, même pas il pose ses mains quelque part ; une Beverly qui ne ressuscite même pas et un très, très, très gros problème dans la gestion du temps (parce que Willa, la petite sœur de Beverly qui doit avoir entre 6 et 8 ans en 1916 n'a sûrement pas l'air d'avoir plus de 80 ans en 2014 et ça, ça m'énerve parce que je sais compter un minimum). Franchement, je n'ai rien compris. Ah oui et le cheval blanc, il vole aussi.

J'ai appris après coup que ce film est une adaptation du roman du même nom de Mark Helprin publié en 1983. J'en viens à me demander si je ne devrais pas le lire pour essayer de piger ce qu'a voulu entreprendre Akiva Goldsman. Enfin je ne sais pas si j'aurais le courage. C'est dommage, je suis un peu déçue parce que l'idée de l'amour éternel est, certes, un poil mielleuse mais quand elle est bien traitée le rendu est joli, certains l'ont bien fait. Celle de l'amour déchu par une mort précipitée aussi. Si je vous donne des références vous allez me traiter de monomaniaque, alors je vais vous laisser réfléchir à la question tous seuls (Dracula de Coppola et The Raging Moon de Bryan Forbes ; et ça tombe plutôt bien parce que les rôles principaux sont tenus respectivement par Gary Oldman pour le premier et Malcolm McDowell pour le second. Mais ce n'est pas comme si je l'avais dit).
Winter's Tale aurait pu être un bon film pour ne pas se prendre la tête mais je me la suis prise pendant 1h53, je suis verte. Ou alors il faut le regarder, mais après avoir pris de la drogue. Je ne sais pas.


Allez, pour se faire du bien, un petit coup d'Hans Zimmer. C'est quand même la moindre des choses :

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